A LA RECHERCHE DE L'ABSOLU



A LA RECHERCHE

DE
L’ABSOLU


  © PATINET THIERRI ERIC

 


Éther…
 
 
 

 
Défoncé aux quatre vents, à la recherche de l’abîme, assis sur une porte-fenêtre, il savourait le délire des finalités…
 
Il disait
« Tout de suite !
 
Des lambeaux de nuages poursuivis d’étoiles de Ptha, je vois une potence…
 
Il y a une lance à la potence…
 
Eh ! Salut !
 
Oui, ouit, ouit, hum, hum (rire)
 
Envoie une clope…
 
Oui, oui, je n’ai pas envie d’exploser aujourd’hui, Thierri, je vais lui donner des trucs terribles ! …
 
Christie, Christie ! Vous ne pourrez jamais combattre Christie ! … (Rot)
 
Tu n’es pas obligé de le mettre (parlant du rot)
 
Oui, j’ai vu une potence :
 
Ils ont voulu nous y pendre tous ! …
 
On est tous sauvé ! …
 
Et tu ne demandes pas pourquoi ! Hein, Ho ! Tu ne te demandes pas pourquoi !
 
Il n’a rien suivi ce mec-là …
 
C’en est encore un qui n’est pas trotskiste, gauchiste, encore un qu’il faut mettre au poteau, mais pas le mitrailler ! …
 
Tu suis, tu mets la suite ?
 
Trotskiste ! …
 
Te rends-tu compte que ce n’est pas J. P. M. qui parle ! Mais... Pierrot Christie... J’attends la première phrase de ce qu’il va dire ! …
 
My sweet lord…
 
C’est tout ! C’est tout !
 
Et vous vous arrêtez à des riens, à des vides, à des aspirations, à des inspirations …
 
Le mot M. O. T. que veut-il dire ? …
 
D’où vient-il ?
 
Qui l’a créé ?
 
Les limbes, les moisissures ou alors les fleurs … Les dessins colorés... Les soleils levant ou couchant…
 
Moi ! …
 
Pierrot, je préfère voir le monde (pet) se dépapilloter au coin des rues pour gagner de l’argent, pour gagner une place, arriver plus loin…
 
Trotsky …
Guevara...
Mao...
Lénine...
Hitler...
Nietzsche...
 
Et toute la bande, et vous, vous n’avez rien compris, si, que vous criez (tu y arrives), que vous aviez une bande de papier blanc devant vous que la peur de la mort vous oblige à noircir de mots sans queue ni tête, de mots sans sens, de mots troubles et de mots clairs, de mots, simplement de mots (tu continues à écrire, hein tu continues à écrire)...
 
Noircir des pages blanches, noircir des pages blanches par l’intermédiaire hypocrite du stylo, tout çà pourquoi ?…
 
Pour chercher quelque chose ou pour chercher quelqu’un ! Tu l’as trouvé ce quelqu’un ? Et pourtant tu en remplis des pages blanches, hein ! Tu es avec nous, avec ceux qui ont compris, car ceux qui ont compris peuvent comprendre les cris, les rires, les angoisses, l’angoisse, la vraie ! L’angoisse, l’angoisse, l’angoisse qui fait que tu as envie de prendre, de prendre une lame de rasoir et de te tuer pour faire comprendre aux autres qu’ils n’ont rien compris (tu arrives à suivre)…
 
On est tous partis sur le même bateau…
 
Et alors, marque, là, c’est moi qui vais faire la signature... Je peux... J’ai des trucs, bons, bons à dégueuler dedans, putain ! …
 
Je n’oublierai jamais ton adresse, c’est la première fois que j’arrive à entrer en communication avec quelqu’un... Hum... Hum... (Rire bête)... Pourquoi as-tu mis ? (rire)... (Éclat de rire)... (Toux)... (Reniflement)... Très bon, on va faire des trucs extra, terrible, terrible, terrible, terrible, terrible, terrible, terrible... On va s’éclater comme jamais tu vas t’éclater... (Jeux des adresses de chacun) Non, mais c’est vrai, j’ai l’impression d’être perdu dans ce monde... C’est pour cela que j’ai voulu rester dans cette chambre…
 
Regarde, ils me prennent pour un défoncé, un camé, un drogué…
 
Christie est parmi nous !
 
« Demande-moi de faire ce que tu veux Trotski ! »
 
Trotski s’inquiète :
« Jette ta bouteille d’éther par la fenêtre ! … »
 
-        Non ! Ce n’est pas cela, plonge dans ton angoisse, et c’est comme cela que tu seras hors des murs (il urine par la fenêtre) de toute façon, il n’y a plus rien dans la bouteille…
 
Tu comprends tout, tout de même ce que je te demande, hum, hum... (Jet de bouche, aspiration, déglutition, rire)... Non mais, non mais ne faut pas qu’on se perde de vue, sans déconner…
 
Parce Que, Decaux, Decaux, Alain, Alain, allons, allons, Alain, Alain, (rire) on est tous…
 
Le pire c’est que ces cons-là, ils ne comprennent rien ! Faut qu’on se retrouve une fois que l’on sera sorti de ce putain de machin… (Déjection)... J’arrive même plus à lire maintenant... (Déjection)…
 
Je n’ai pas entendu ce que tu as dit !
 
Oui, c’est cela, c’est cela…
 
Ah ! Oui çà sent l’éther !
 
Maintenant... (Rire satanique)
 
(Rire)
 
Cela passe, Thierri !
 
Je parie que tu es du Scorpion, non tu n’es pas du Scorpion, tu es l’introuvable !
 
Parce Que je suis du Scorpion (rire)
 
Tchitchitchitchitchiit …
 
Et maintenant, tu vas me relire, non c’est en dehors de tout … Barre tout…
 
N’importe comment, je m’en fous, si j’explose, j’y serais pour toujours, mais j’aurai pu faire mieux...
 
(On lit)
 
(Rire, rire, rire)
 
 
Hourtin Naval
Infirmerie Centrale



 


Table


 
À LA RECHERCHE
DE
L’ABSOLU
 
 
Prélude
***
Éther
2027
D’Orbe, violence
Épars
Désertion
Ionique
Angoisse et Renouveau
D’Extase
Rêve perle
L’Être
D’une course Terre
Vierges
Nuit d’Océan
À la recherche de l’Absolu
Espérance Songe
Attente
D’Absolu
L’Aube
 
Final
*** 


 
 
 
 
 

Paris le 07/01/1976
Le Pecq le 24/06/1984
Refonte 21/03/2003
05/05/2004

2018
Vincent Thierry


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