COSMOGRAPHIES


 
  

COSMOGRAPHIES


 © PATINET THIERRI ERIC

 
  

Des pluies d’Étoiles
 
 

D’Orion l’Étoile majeure, je voguai vers l’Astre Souverain, et ma peine, et mon désir en ma peine, poursuivi aux espaces sidéraux de ces maux de la Plaie qu'incarnent les Règnes fourbes au-delà des barrières de Parsifal, la proue de mon navire meurtrie par leurs actes barbares, ces algues de lumière qui développent des incantations de forge délirante brisant le métal le plus noble pour n'en faire qu'une charpie de poussière d’étincelles rougeoyantes,
 
Et l’Univers en mon cri, cet Univers perdu dans le sourire ravissant d’un feu féerique qui fût ma vie de réprouvé par les Arcanes de Sargon, j'en parle dans ce site de cruauté qui me verra périr au milieu de l’ivoire des armes les plus volontaires dans un fracas éblouissant de métal, de chair et d’os, sevrage de cette Vie nouvelle me permettant la Renaissance en ce feu majestueux qui ignore l’oubli dans ma mémoire de passant, visiteur de mondes étranges...
 
C'était hier dans la noblesse écarlate de l’exil, l’onde Impériale bannissant mon retour pour satisfaire l’orgueil insensé des prêtres idolâtres de Sargon, l’aube voilée dissipant les ténèbres pour m'offrir, par-delà les systèmes de l’Azur, le fruit d’une Galaxie Insoumise, des myriades le nom écrit du Verbe en ses racines fières, la Terre en son exaltation suprême, inconnue des parcours maritimes, des étraves des cargos au blanc métal comme des nefs diamantaires des régnants.
 
Un point sur une carte, une Île dans l’Océan des Mondes en gestation, où nul ne viendrait chercher ma perte, un point magique me libérant de la guerre comme de la fuite, un point mystérieux bleui de signes aventureux, que mon cœur palpite encore dans l’ardeur du combat qui me sépare d’une réapparition aux lacs diaphanes du satellite argenté, fruit de l’aurore Solaire en sa grandeur, mon premier pas sur ce rivage ignoré qui allait donner toute destinée à mon éternité.
 
Isolant le cœur de mon vaisseau dans les souffles d’une brise ordonnée d’une mer accueillante, délivré d’armes, j'allai ce chemin sans espoir d’une rencontre nouvelle, et sur ces rives découvrait une ville comme on en rencontre encore sur les Terres isolées des constellations de Styr dans l’Univers lambda des confins de la pérennité, une ville à l’âge mécanique ouvrant ses portiques à de vastes affluents où s’irisaient les sépales vivant de la Nature universelle.
 
J'apprivoisai le langage de ses hôtes qui me contemplaient comme leur, car inconscients des rives fantastiques les séparant de ma réalité, par les jours égrainés de leur volonté m'habituai à leurs us et coutumes, leurs joies comme leurs peines, puis dans la conscience du savoir appréhendai leur connaissance du rayonnement de leur sol, planète d’un système à peine contrôlé qu'ils délibéraient d’un sort gravitant, ce en quoi jamais je ne les trompai afin qu'ils ne me révélassent.
 
J'épuisai ainsi ce qu'ils appelaient des années, puis vint, éblouissante, la rencontre de mon Éternité, Chrystelle, l’ambre de mon cœur et la caresse de mes jours, dans l’Amour assomption de toute ma volonté comme de toute ma force, Femme merveilleuse, de l’Or nuptial incantation de ma Vie, lors je vivais, lors j'aimais, lors dans une conjonction je renaissais, ivre d’une joie nouvelle à voir après ces cycles éprouvés qui m'avaient connu combattant.
 
Mais l’Iris en ce Feu ne suffit, et du désir de connaissance devant l’insistance de cet Être Divin, je me révélai, me condamnant ainsi à un dernier départ, demeure de notre Loi qui ne veut de l’exil aucune renaissance, me condamnant ainsi à rompre le chant de notre alliance éponyme, demeure de l’héroïsme qui ne veut souffrance de l’Être aimé par l’irréversible, je quittai donc le havre de paix de ce Cœur pour affronter ce destin qui me voulait ivre de son chant.
 
Et l’ambre en ce lieu, dans un dernier combat, alors que s’avancent les hordes destructrices, au milieu des salves guerrières, j'écris ce chant pour t'annoncer mon retour, Ô Âme de mon Cœur, car une naissance nouvelle m'attend dans ce Lieu de ton séjour au-delà du présent qui te sanctifie et qui nous verra libre de rayonner notre Amour, car de naissance nouvelle serais-je lorsque disparu dans une pluie d’Étoiles dans ce combat, aux larmes d’Alpha du Cygne…



 

Table

COSMOGRAPHIES
 
 
 
Des pluies d’Étoiles
De l’Orbe du Silence
L’Amour Solsticial
En la mesure de l’Hymne
Du Devenir
Dont le Songe est d’Univers
Gerbes de Corail
Des vagues d’Azur
Vaste Fresque
De l’Aube exaltée
L’Empire s’éveille
Et la nue en ses Temples
L’Ambre de Cristal
De la Demeure Flamboyante
D’Étoiles la nue votive
L’Éternité diurne
De la Renaissance Flamboyante
Dans la Féerie du Songe
L’Embrasement de l’Univers
Du Signe reconnu
L’Écho Vivant
Des Cohortes Nobles
Au Cœur du Vivant
Des Chants Civilisateurs
Du Lieu Souverain

 
 
 
 

A LE PECQ
LE 27/04/1989
Relecture le 30/03/2008

2018
VINCENT THIERRY

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