D'IRIS



D’IRIS

  © PATINET THIERRI ERIC
 
 

DORMEURS.
 
 

Dormeurs, réveillez-vous ! ....
 
Dormeurs en signes d'abstraction hautaine, Vous, agonies des fastes de la Terre, nus et larvaires devant l'élan des Héros, devant le Monde, Votre mystère et Votre chant,
 
Dormeurs, sans signes de l'abeille à la moisson de miel, les yeux mi-clos, larmes aux paupières, ne Voyez ce Monde en pleurs de sommeil, le cœur déchiré de fresques, son cristal brisé ou se meurt le ciel ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs, Vos marches sans liens de la Terre, ici cohortes de la mort comme un chant d'agonie aux sens pharamineux qui s'enchantent loin de Vos regards atrophiés,
Dormeurs, le soir est tombé sur la sphère, et les Oiseaux s'en viennent mourir aux Temples en flammes de Vos sourires moqueurs, jour, ne Voyez leurs ailes fatiguées au long chemin qui mène au port de l'Éden ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs, Vos couches diurnes où sombrent des paroles sans histoires et sans règnes, pauvreté du langage qu’assignent les fosses de l'oubli comme message d'ivresse folle,
 
Dormeurs, un arc-en-ciel est venu moissonner les champs de Votre absence, et la pluie bâtit l'écume d'un sol vivifiant et pur, ne Voyez la beauté des prairies où la pierre désigne faunique l'arborescence claire ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs, lianes d'un désert ou la foi morte de n'avoir su compose son poison de litière sauvage, breuvage Vous prenez, sans secret du germe de l'aventure qui se parle,
 
Dormeurs, un solstice vient de passer sur Vos tempes, Ciel Solaire, inoubliable parchemin, ne Voyez son souffle en toutes faces de la lumière, iris de nos corps et de nos chants victorieux hier?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ....
 
Dormeurs, ces places vides de l'Enfance et de la Vieillesse qui s'estompent sous le vent de la cendre et du rameau de l'injustice que le sol enchante de Vos bassesses, témoignages,
 
Dormeurs, Vous fûtes morts avant de naître et les yeux du Monde du Vivant n'ont su comprendre vos égarements, suffisances des rives qui Vous portent, ne Voyez le pur Esprit de l'Humain, éclair ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs, Votre nom se place toujours aux signes qui s'infiltrent et Vos âmes de granit s’érodent par le Temps qui passe, désignant Votre tombeau terrible au firmament,
 
Dormeurs, les ténèbres sont présences et Vos rêves sans supports nos algues de détresse dans le parfum des jours qui s'estompent, demain sera l'enfer des villes et des Êtres, et Vous semblables, ne Voyez la Terre ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs, sur le tard de la présence, Votre Éveil ne sera que figuration dans le carcan des heures qui broient l'Univers, et le sang nu de nos tombes en ivoire, Vos paroles sans souci,
 
Dormeurs, ici les chaînes sont de silence, mots les gerbes anachroniques qui se dissolvent, ne Voyez cet ouragan en nos demeures détruisant Vos souches et Vos respires, demain comme le souffle de l'heure dernière ?
 
Dormeurs, réveillez-vous ! ...
 
Dormeurs en vos yeux gîte le préau de l'incertitude des songes, Vos croyances sont fables que l'on Vous conte sans Éveil, pure détermination de Votre règne, ivoire ténébreux sans Azur,
 
Dormeurs, ne Voyez ce Ciel qui marche les nuées sombres ou roulent des éclairs sans parfums, nulle guerre de révolte à l'incandescence barbare de ces cris qui fusent en toutes places, ne Voyez déjà sur vos fronts le sceau des bannis et des esclaves qui se ferme, ne Voyez gigantesque et tyrannique le fléau de Votre non-être détruire à jamais votre liberté de Règne ?

 
Ô Dormeurs !
 
Réveillez
 
Vous ...
 


 
Table

 
D’IRIS
 
 
 
 
 
Dormeurs
Nostalgiques
Des ténèbres
Du sang d'un Peuple
Faut-il y croire ?
Lors fût un Songe
Dire des Lendemains
Des Temples signes
Demeure d'Or de l'Être
Du Chant
L'Enfantement
Ô Monde natif
Éclair
En ces floralies
Que l'onde transcende
Ô Certitude
Des Temps
Règne
Du Rythme propitiatoire
Dessein
Que l'Aube
Aurore du Chant
De l'Univers
Chant de la Terre
Ordre Lumineux
Destin
Qu'ivoire le ciel
Que l'Aube claire
Alchimie du Verbe
Hommage
Qu'enfante
Ce jour Vivant
Renaissance
Et ce Temps
Fraîcheur
Fût semé
Et nous allions
Écrins Impériaux
Conquérants
En l'Astre mille Voix
Fêtes de Nature
Quand l'Aube s'éteint
Étreintes Guerrières
Au faste de la Nue
Saturnales
Du Site Opalin
La rencontre de ce Monde
Lumière d'Iris
Exonde Passion
Empire de l'Être Souverain

 
  

Le 24/05/1982
Le 17/06/2004
A Le Pecq

2018
Vincent Thierry.

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