HARMONIQUES

I
 
Des sources

Des sites nous viennent les empires distincts
Aux ramures consacrées, aux souverains
Maintiens des âges sous la pluie, que redorent
Les manes sans repos, par les vergers d’or,
Sinuant les principes de l’éternelle gloire
Venant des cils la vertu des mille victoires,
Sur ces estampilles aux couleurs discrètes
Que les fruits dans l’aube révèlent, décrètent,
Sans attendre le chemin de rives secrètes.     

Préludes des signes, aux fêtes de la nue, les portuaires alluvions nous content les mirages engendrés et leurs féeries, aux volutes d’ondes sans égarement, situées et précieuses, où s’abreuvent les oiseaux lyres dans des farandoles pigmentées, de mousses affectueuses et éblouies, à Midi, magnifiant les flanelles des orées de soupirs ornementaux et suaves.
 
Ici se nourrissent, nées de cithares, les mélodies aux accents de convoitises, délivrées de votives allégeances déployées, et le cœur en palpite la raison, sourdement inscrit, dans le promontoire des réflexions, la méditation de la nuptiale beauté de leurs incarnats, de vêtures avivées au triomphe des écumes, fronçant leur besoin épistolaire, résonnant les affirmations de leur prononciation.
 
Alcôve de la saison nouvelle, par les mers antiques, déjà de l’Océan, s’affirmant sans nombre, pullulant un exotisme savoureux, où découvertes, elles se retrouvent et se fertilisent dans des promesses et des caresses, dans cet ouvrage au dais se gréant de mâtures, et de voiles, aux préaux d’ondulations commissionnaires, dessinant sur les ors sabliers, les charnelles ivresses de la vie annonciatrice.
 
Demeure du cil des amazones tribulations de l’apparence des stances à Minuit, gagnant des étoiles blondes, aux coruscants limons fertiles de bambouseraies de sylves altières, aux réminiscences qui s’accomplissent, s’étirent dans les profondeurs, nageant le ferment de toute aventure rieuse et concernée par les lacs éveillés.
                    
Ces miroirs de mondes en éventails de puisatières jouvences, s’éparpillant dans d’ardentes incandescences, de marnes encore, aux anses divines, stimulant de leurs moires promptitudes des alysés graciles ranimant la fécondité, des cristallisations intimes, aux vigueurs raffinées de contours, semant leurs organdis d’armatures devisées.
 
Manifestes de Neptune aux flots d’allégresses enrubannant de ciselures leurs houles mordorées de nectar, aux pluviosités de lagunes vénérables, dans des écheveaux de pures fascinations, s’évadant de la trame des désirs pour fonder l’amour, de l’éternelle sérénité d’amantes circonstances, où se lisent les mérites de fluviaux horizons de mânes sans rémission.
 
Calices stupéfiants dont la frise des intuitions adventices est jubilation sevrée de regards extraordinaires, dévisageant des temples d’ivoire et des jonques de corail, par les empyrées des œuvres qui ne se lassent, ne s’interrompent, mais se gréent jusqu’à la félicité des jours, tressant sur leur portée des styles les correspondants.
 
De nébulosités les instants propices, se concrétisant dans la finalité douce de l’enivrant partage messager, glorifiant les extases d’énonciations audibles et adulées, par des écrins de nature aux majeures performances, manœuvrant, habiles, les portulans de l’existence jusqu’en leurs ramilles les plus tendres et les plus éloquentes.
 
Assemblées au chant d’enjouements mystérieux, ourlant les nefs de compacts comme de martials flamboiements, et de motets et d’antiennes, et de voix sacrées, alimentant le sérail de la pluralité de strophes qui ne s’individuent, mais règnent sur les sépales des luminosités ne se tronquant, toujours se parant pour la plus belle épopée.

HARMONIQUES

5  -  I Des sources
37 - II Les climats s’en viennent
69 - III Dans la demeure des Dieux
101 - IV La mesure Impériale
133 - V Des principes de l’autorité
165 - VI Conquête précieuse
197 - VII Des navigations stellaires
229 - VIII Aux oriflammes étincelantes
261 - IX De l’Azur souverain
 
 293 - Table
 
297 - Œuvres de Vincent Thierry

Vincent Thierry
France, Royan
Le 29/10/2020

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