LA FORGE DE L'ÉPÉE


LA FORGE DE L’ÉPÉE


   © PATINET THIERRI ERIC


En cil de la vertu des songes nous voici en devenir, et l’écume de la mer fragile et pure dans la diaphane caresse des azurs constelle la vision de l’éblouissant rivage de la Terre, d’Îles encore au fanion si puissant qu’aucune dérive n’en paraît la fluidité et les escarpements, toujours naissants dans la sérénité de la Gloire affermie de rayonnantes fugacités ordonnant des préaux, le myrte et le glaïeul, stances réverbérées par toutes fêtes du Vivant.
 
Ici se tiennent de vastes ramifications des étoiles naguère et des sites austères inventoriés par la nue tendre et éloquente des fluviales arborescences du Chant, ici s’en viennent dans leurs armoiries la promptitude des âmes du Vivant dans l’Âme de la Terre, l’Esprit des Cieux, pour consteller la gravitation des corps fertiles des lendemains à naître, ces lendemains qui ne se perdent ni ne se renient mais se vivent dans la clarté essentielle de la chair vive rayonnant sa majesté pour enfanter la Nature et ses cycles épousés.
 
Toutes faces écloses éprises de l’aventure des âges apurés, ces âges qui garderont un nom et toujours seront mémoires et pour les uns et pour les autres, comme un signe parmi le feu apprêtant la destinée et délivrant son message de floralies, afin de révéler en chacun la portée de son Règne et l’éloquence de sa Voie, ainsi le Naître de tous dans l’allégorie sanctifiante que chacun verra enfin sourire et vivre par la pure constellation de son sacre et de sa renommée par l’Éternité ...
 
 
 

I
 
Hrim au vent puissant de l’Orbe (extrait)

 
 
 
 
 
 
Chant d’Est en marche du propos, tel en ce monde éclos des Oasis incertains baignant de leurs cils les étalons sous la brume tombée, vague sans repos dont le miel, satin des roseraies aux lys éperviers, effeuille les routes sombres d’ombres assumées aux vastes désinences des candeurs anonymes, fierté des âges et prouesse des cimes, fierté partagée aux écumes vives enseignant des mâtures les rives parfumées et les élans sauvages.
 
Dont les sillons exploitent de leurs vœux toutes fêtes à Midi, toutes fêtes éclairées dont le satin de l’ivoire partage la mémoire et éclaire de ses règnes l’onde mère des surfaces tendres de la nue complice, instance de mage densité aux forces libérées allant de volutes en volutes éprendre leur condition pour savourer des algues le lieu d’une magnificence commune, éclair du Chant, éclair du Règne, de toutes voies insignes.
 
Au-delà de l’affliction des formes déshéritées et naufragées, pour annoncer par toutes voies la splendeur de l’Amour embelli, ainsi de vague en sillon, à l’orbe prêtresse de la maturation féconde des lys perfections, dont les azurs constellent de leurs demeures l’équipage novateur respirant des embruns la forge des talismans ne s’évitant mais se prenant afin de forcer l’Éternité.
 
Dans une volition ordonnée, de celle qui fulgure les lendemains à naître, au-delà des paradis artificiels allant de clameurs en clameurs fortifier l’irréalité et ses écrins votifs, au-delà de ces apparences trompeuses voguant sur l’Océan en désignant des mirages que la vision ne sait voir, tant d’assurance dans son regard neuf, tant de détermination dans la face noble surgissant tant de joie comme tant de réelle autorité, que le firmament de l’âge s’incline.
 
Pour offrir aux majestueuses embellies la pluviosité d’un souffle et la consécration d’un rite, éclairs aux marches d’un palais dont les épures safranées déploient leurs oriflammes sur toutes tentations de l’Être, sur toute vérité au-delà des prosternations et des abîmes, au-delà des sagesses d’apparences et d’apparaître, au-delà de ces vêtures inconséquentes ployant sous les armes sans répit d’une pitié parasitaire qui lentement s’englue.
 
Dans l’inutilité de l’action comme de l’imagination, toutes voies enceintes aux surfaces délibérant de rythme en rythme les vastes fronts de la splendeur et déjà dans la rime éveillée, désignant la pure jouvence d’un élan mystique et fabuleux, devenir du rayonnement, du souvenir sans refuge, de la vaste promptitude des éclats qui vont de sites en sites développer l’éveil d’une ardeur nouvelle à voir et fortifier.
 
D’une force destinée pouvant s’accomplir dans la tresse des émaux de l’Amour et leur couronnement, par l’étreinte du Vœu accompagnant la hardiesse du jour neuf acclamant son élan afin de fêter la dignité du signe composé et révélé dans l’affirmation de la Vie et de ses prouesses, d’Iris le nom sacré l’aventure de la beauté des rives opalines, fruits vivants d’Azur et de serments du séjour de la pluie d’Or.
 
Aux liens indéfectibles venus et revenus des âges incertains dans la tempérance du témoignage et dans l’accomplissement pour offrir et iriser la plénitude comme la jouvence éternelle, parure vivante dont la finalité est exhaustive désinence, demeure s’il en fût de plus noble et de plus vaste dont le firmament ce jour, par l’Île nouvelle à voir, s’exauce et se partage dans la raison de sa nomination.
 
Chant de l’Harmonie ne pouvant se révéler que dans la fécondation de l’Avenir et de ses fastes, jour s’il en fut de la reconnaissance du parcours de l’Unité s’évertuant maintenant à la connaissance de cette terre en laquelle le sacre du Printemps était tenu prisonnier par cette force singulière des ténèbres, Œuvre du Chant à naître et signifier pour que les chaînes tombent des cils de l’Amour magnifié ne demandant qu’à vivre ...
 
«... Ainsi nous y voici, et l’onde amère de ce passage, l’onde délétère de ses ramures qui nous menèrent à travers ces paysages dantesques dont la nuit volatile nous était promesse d’une aube de renouveau, que de fresques combattues dans cet ordre qui n’était que pâle renommée de ce qui nous attend et que nous devrons vaincre afin de fertiliser le jour neuf qui nous verra réunis à Iris, Feu de l’Amour de mon ambre, sacre d’un salut et d’une ovation.
 
Ainsi le souffle et l’embrasement du souffle dans le vol du dragon qui nous permit le signe de ce séjour dans lequel nous allons appartenir au seul symbole de l’équité et de ses membrures divines qui fulgureront la Déité et permettront l’évanescence des scories épuisant le monde de notre Amour, ce Monde dans lequel nous sommes parties et au-delà destins de son éternité et de son rayonnement, de son sacre comme de sa vitalité.
 
Ici se tient le lieu, et nous le savons, ici se tiennent le Chant et sa prison que nous devons détruire afin de pouvoir, de nouveau enchanter l’horizon et sa plénitude, par la délivrance sublime dessinant ses auspices de clarté au-delà des ombres assouvies bâtissant leurs nids dans ces frondaisons qui furent d’azur et le redeviendront par le vœu de notre force, par le vœu de notre élan, de notre joie et de notre courage associés.
 
Et nous prendrons ce droit comme il se doit pour vaincre ou bien mourir, pour vaincre les turpitudes de la nuit afin que l’aube s’éveille et se vitalise dans l’orée superbe de la désinence d’Être, l’Être aimé et l’Être à aimer, dans le flux de la Vie, dans tout ce qu’elle a de composantes magnifiques, dans tout ce qu’elle a de magique et d’éternelle, afin de soustraire l’inutilité d’une dérive ne seyant à sa grandeur et son exacte divinité.
 
Ainsi dans ce Règne notre séjour, qu’il nous suffit de comprendre pour en naître les écueils et les affronter, qu’il nous suffit d’intégrer pour en inventorier les vitales harmonies qui nous serviront d’appui dans ces combats à venir et que nous ne faisons pour l’instant que pressentir par les pulsions domaniales de ce site dans lequel nos pas foulent un limon annihilé et prosterné  devant les ruines de la Vie et de ses augustes majestés.
Ainsi dans ce Chant notre désir commun, né de notre Union sacrée, qu’il nous faut maintenant mettre à l’épreuve dans ce fleuve de gloire ou bien de déperdition, dans cet Océan qui deviendra limpide ou restera amer suivant notre victoire ou bien notre chute, sous le regard de Hrim au vent puissant de Lumière qui ne peut continuer sur ce versant a servir les ténèbres dissipatrices de vie et de beauté, navigatrices de folie.
 
Compagnons, que nos armes soient prêtes, que nos cœurs soient trempés dans le plus dur acier, que nos esprits soient aux aguets, que nos âmes restent pures, le temps nous est venu de la confrontation, le temps nous est venu des signes qui seront les guides de nos pensées les plus secrètes, il est temps de vivre ou bien mourir, il est temps de nous voir naître ou bien dépérir, mais toujours conserver le sens de l’honneur par tous les feux qui nous deviendront.
 
Et l’onde est en ce jour qu’il nous reste à naître et l’onde est en ces feux qui nous observent et nous questionnent, deviendrons-nous ou à la poussière resterons-nous, éclos du jour, venons donc ce sérail et que ses fruits les plus doux comme les plus méprisables viennent à nous pour que nous puissions prendre mesure de leurs écrins de stances sablières, éperdus aux temps de leur essaim, qu’il nous faudra contrôler pour faire persévérer notre quête.
 
Voici donc le jour neuf, mes compagnons, voici donc ce terrain d’action qu’il nous faudra découvrir et je reste persuadé de vos forces, et je reste conscient de notre inconscience de nous aventurer si loin dans les méandres de l’agonie, mais nous le faut-il non pour nous prouver notre éclat mais pour délivrer de ses chaînes la pure beauté à laquelle nous avons prêté serment, moi dans l’Amour, vous dans l’énamoure, vaste Foi qui nous embellit...»

 
 
 
 
 

 TABLE


 
LA FORGE DE L’ÉPÉE 
 
 Aegir au Vent puissant de l’Orbe 
De l’incantation des Songes le Substrat
L’Aube écarlate de fauve allégorie
Mentor en la nue d’Or du Guerrier
L’épreuve du firmament qui ne s’initie
Dans le feu et la cendre de l’hiver en brume
Qu’exalte le degré du règne aux pulsations du Chant
Ivoire de marbre effeuillé dans la transe du Vivant
Le Renouveau de l’Unité qui se doit d’Éternité 

 
 
 

 
A LE PECQ
LE 29/10/1995 
Relecture le 12/04/2008

2019

VINCENT THIERRY





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