LES CANTIQUES


 
  

LES CANTIQUES


  © PATINET THIERRI ERIC

 

PRÉLUDE …


 
 
 

MONARQUE !


 
Monarque, ce Site !

 
 
Miel d’azur, porte d’Or au front limpide, espoir et miracle de la sève des Anciens, ferrure d’argent aux chapelles douces, havre et délice d’âme au sein de plus haute figuration, éternel …
 
Marche tendre aux hospices du ciel mûri d’infini, chambre douce aux mains agitées de caresses, tendresse salutaire aux ventres charnels mus de folle grandeur, perpétuation du savoir…
 
Drapé de tourelles aux soieries multicolores, écharpes de victoire tressées de Soleil et d’Éther, lac d’azur au marbre de jade où s’épa­nouissent les feuilles vertes de l’immensité …
 
Ramification étoilée aux stances d’hivernage et crépusculaire, tardive rencontre au gué du néant de la fleur séchée aux rides parfumées, sel d’ambre de l’Amour non conquis et fidèle…
 
Mille seuils de la conquête de la faune comme de la flore, d’argiles sous les forces agiles, nébuleuses rouges d’une faim affamée au recueil instable et Vivant, ordre sans ordre dans le corps maladif …
 
Fleuve rageur aux roseaux malmenés, labour de la Terre promise, sceau d’un partage unique, regard fade à l’étoffe de poussière qui sombre, rit, chante l’inconnu éphémère …
 
Piédestal couronné d’un jardin de tulipes, simple, fuyant l’Esprit au sous-sol noirci de tombeaux ancestraux nantis d’une rose sans pétale à la tige lisse et friable …
 
Océan de larmes au cristal corallien, lumière sans jour telle une aube de sang qui coule sur des prairies naturelles, recherche innocente du passé pour le trouver et l’animer …
 
Salle d’armes, satin rubis suave et triste d’avoir trop servi la fragilité pour la détruire, mal du mal encore né au silence de gerbes folles qu’émonde l’Absolu …


 
 

Monarque, ce Site !
 

 
Affluent, bras gigantesque de chair épanouie, certitude au soc de la charrue, comble des terres de sillons vertueux dont le limon esclave, blé jaune Solaire, au panier des granges fleurit de senteurs …
 
Haillon de torture à l’esprit vide, rut des mousses sauvages à l’ombre des centenaires humides, espérance malhabile d’un avenir heureux, destin sans destinée au verbiage de l’action désespérée…
 
Abîme sans cime, passif au lent sursaut mystique des fumées d’asiles où se courbent des vies sans passions dans l’attente du cadeau d’un présage, auréole tourbillonnante, grâce du Paradis …
 
Visage solitaire à la foule de la Terre, peur incrustée de rempart au voisinage superbe, gerbe sans lianes couverte de crispation et d’insatisfaction, mortuaire dans la fraîcheur …
 
Chaumière lépreuse au couvert de la nourriture blême, onde sourde aux joies comme aux lumières, âge sans fin de la terrible habitude, ignorance lamentable des éperviers nuisibles…
 
Plancher de vermines lustrées, aube claire de la nuit, sens en fusion et rage de haine accumulée, empreint de ciel aux orbites futures de l’atome, fer outrancier en mal de grâce …
 
Chaleur d’un sourire aux attaches voluptueuses, cri et spasme sans douleur au mélange avide du partage de la misère, étoile bleue sans espoir, supportant, tablette d’émeraude, une raison …
 
Nid sans oiseaux, disparus dans un vol effaré, pressé d’une rencontre, sans air ni mer, oubliés à l’Océan invisible où des baigneurs nagent de lentes agonies pour le plaisir égoïste de l’éternité …
 
Navire sans flots, échoué aux lacs de bitumes, ivraie solide de poison tortueux, glu des chairs dont l’esprit à l’arbre figé de la Nature rend sa dernière parure saisonnière …

 



Table


 
LES CANTIQUES 
 
 PRÉLUDE
 
LES CANTIQUES
 
1
REQUIEM
2
KYRIE
3
DIES IRAE
4
BENEDICTUS
5
GLORIA
6
CREDO
7
AGNUS DEI
 
 FINAL
SANCTUS

 Paris le 07 1975

Dernière refonte 26/07/1980-05/03/2003

2019
Vincent Thierry

RETOUR

Facebook