NID DE FAUCONS

  

NID DE FAUCONS

 

   © PATINET THIERRI ERIC


LA VOIE DETOURNEE

 
  

Présence, cet essai devait traiter de l’Ordre Mondial et plus respectivement des identités et de l’Universalité. Il le sera mais en rapport avec les événements qui troublent notre planète, tel un réquisitoire devant un tribunal, et sous forme de journal immédiat, les circonstances étant telles qu’il devient urgent de témoigner. Il sera écrit au jour le jour sans condition. Donc, que le lecteur pardonne certaines erreurs d’appréciations, qui peuvent se révéler dans les mois à venir non fondées. 

 

I
 
DÉDALE


Sentence du silence, que se lève le vent de la détermination !
 
La justice est bafouée, sur le sein de la Gloire se tait le Vivant pour laisser apparaître la mort sans refuge, ses litanies en dédale de plus vastes noms dont l’orée est saturation des actes les plus hostiles comme les plus ténébreux,
 
Nous y voilà, solstice de la peur, nous y voici, dans ces cris orgiaques qui destituent les parousies qu’une parodie immole, et le chant désormais se ceint des âmes de ce Monde pour définir la justice et sa renommée par-delà les affronts qui sont menstrues de la folie des âges !
 
De l’Ordre la mesure qui aurait pu être mais ne sera point, alors que les cris déchirent la nuit dans l’Orient du songe, martyrisant à jamais la chair des enfants et de leurs parents pour des racines sans lendemains, des naufrages agglutinés et des terreurs obscures qui enfantent l’abîme !
 
Souffle dans l’Oikouménè qui ceint notre devenir que l’astre demeure et perd dans les conflits qui s’enracinent et se mesurent à l’aune de la catalepsie des pouvoirs aphones qui jaillissent leurs éclats par toutes faces éclairées et intimes de la maturation vibrante de l’Humanité déchirée !
 
Ici le sens de la léthargie, des divines errances les accouplements monstrueux qui dessinent dans la nue des respires atrophiés aux langueurs oublieuses de toute mesure, déploiement sans cristal qui efface et estompe le siècle qui ne meurt mais n’oublie et déjà face noble correspond au-delà de l’indifférence le témoignage de l’Avenir.
 
Le Monde se présente, tel, sans cérémonies ni fards, l’onde accomplie s’y mire, renvoyant l’éclat du drame Humain, celui des âges et des chants, des conquêtes et des allégories, des failles extrêmes comme des sources les plus vives, demeures de conquêtes aux ressources vivifiantes qui furent pentes de cet abîme dont nous déployons le vide tel un cri sans refuge qui ne s’absout.
 
Le cœur sans voile y affirme ses détails, ses rubans de soieries et ses âmes turbulentes dont les renoms vont et viennent de villes en villes, de nefs en nefs le conte antique qui se devise, parole de l’incantation souveraine qui fut et déjà perdure parmi les rives de ce temps, parmi les vagues qui enseignent et toujours dérivent la mémoire des Vivants !
 
Ivoire des stances qui se proposent, de grands navires aux voiles éblouies voguant l’Astre du chemin, ce chemin de libre appartenance, hâlant des équipages la promesse de la Vie, bâtissant un Empire au seul écho d’une récompense, celle de la Liberté, non la Liberté donnée mais conquise de haut renom, de faste et de gloire dans l’harmonie du chant qui ne se dénie ni ne se légifère !
 
Liberté de vivre, liberté d’enfanter la beauté dans ses ruisseaux et ses fleuves, dans ses mélodies comme dans ses soupirs, dans la joie et au-delà des pleurs, donner le sens de l’Unité magnifiée, renouveler et perpétuer la dimension essentielle de la Vie afin de faire prospérer son état par-delà tous les parchemins de dissemblances qui s’ébruitent.
 
Ville en forge, sans souci des racines qui nous viennent et furent en semis dans la foi des œuvres de ce temps, donnant naissance à la pluviosité granitée de cette dimension sereine qui à ce jour donna sentence des ébats et nature des orientations et toujours se perpétua dans l’altière définition de son vœu qui n’est naissance imaginée mais gravitée jusqu’à la perception la plus affine !
 
Conscience sans repos, conscience du Vivant là où les chemins de la liberté s’éteignent et s’immolent, là où les chants de son éternité se taisent pour laisser place aux drames les plus épiques que la nature, même dans ses détresses les plus avouables, ne peut commettre sans être lasse de ses incertitudes, témoignant par-delà la dénaturation le renouveau et sa certitude !
 
Et l’orbe à mi-genoux des conflits qui viennent nous appelle en sentences pour nous confronter aux réalités les plus vives comme les plus abstraites afin de faire le constat de l’échec du donné, l’échec le plus flagrant qui soit aux ramures de ce qui fût bâti de main de maître, de main de règne dans la conséquence de la témérité du Don qui aujourd’hui se voit décapité par ceux-là mêmes qui auraient dû en être les gardiens les plus féconds !
 
Sans Verbe en la mesure de l’oubli, dans les dualités profanes comme les opinions les plus recluses, alors que jaillit des ténèbres l’inculture la plus vorace, tel un semis de sauterelles partant à l’assaut de la viduité pour en dévorer le cœur essentiel au nom de ce profit qui n’est que profil de la servilité la plus dense comme la plus basse, rejoignant ainsi l’état de disgrâce le plus avancé !
 
Dédale périssable, contre lequel la nue cendrée s’éploie et se déploie pour en agencer les ferments les plus dramatiques, les rouages les plus systémiques, les aventures les plus concentrationnaires, qui fustigent le réel pour en armorier dans un charnier les équivoques non-significations, et l’instabilité la plus démesurée !
 
Cartographie des âges qui se mesurent, dont une géostratégie ne peut rendre compte, car du ferment des états l’Identité souveraine est et demeure au-delà des compromis et des belliqueuses rectitudes, l’histoire en témoigne, et ce ne seront des peuples à demi nés qui viendront à bout des millénaires conquérants qui ont sailli l’Univers et agencés son sein pour en libérer le miel de la Vie !



 

TABLE
 


NID DE FAUCONS


 Prélude
 
 
I DÉDALE
 
II DIVINITÉ
 
III DANGER
 
IV DESSEINS
 
V DÉTERMINISME
 
VI DÉPLOIEMENT
 
VII DEVENIR 


  

Paris, Vera (Espagne) Le 03/05/2003

2019
Vincent Thierry


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