SOUS LE VENT DE POUSSIÈRE


 
 

SOUS LE VENT
DE POUSSIÈRE


 © PATINET THIERRI ERIC


La Citadelle

 

II fut un Temps pour tout cela, un Temps majestueux où le Règne était l’Idéal des Peuples ramifiés,
Des Combattants conquérants partaient en semis de moisson pour azurer de leur nef comme de leur Cœur les constellations de la Terre mûrie par la Vie, et leurs Voix sont des pétales qui nous assignent au Destin de leur grandeur comme de leur Honneur, et leurs Chants, Œuvres des Aèdes mystérieux, loin de consumer leur Œuvre, résonne d’une lumière Unique le flamboiement de leur essor,
Ô vaste plénitude des heures assumées pour la pérennité du Devenir Souverain, Âge d’Or Nuptial !
 
Ivoire de la Mémoire l’axe transcendant toute amertume pour ouvrir un passage dans la stérilité du jour,
Des nécropoles devenues le souffle que le vent transmet dans son ardeur composée, jusque dans la violence des éléments déchaînés bouleversant les signes éthérés des masques qui végètent cet ambre familier qui nous est lieu et devenir par ce lieu, masques étranges, masques sans rives et sans destin, occasionnant le rêve pour de méandres sinuosités où le verbe s’éplore de ne pouvoir vivre,
Impie dans la prolifération de la proximité qui s’adage présence de folie navigante !
 
Et notre Âge en ce jeu de ténèbres orientées, vague de haut-fond bouleversant le cœur de ce souffle,
Viendra-t-il de noble essor s’accomplir par ces fêtes étranges où la Vie est la Mort, la Raison la déraison, la Paix l’accomplissement de la Violence, tel un fléau, irradiant la perception des Mondes pour d’un Chant Souverain détruire ce qui doit être détruit, labourer nos sols d’un sang neuf et glorieux laissant à la poussière les heures écrues des folies de ces Êtres naviguant sans proue et sans solstice,
Ivre du Chant de la Vie pour la Vie et par la Vie, d’heureuse certitude s’éployant dans l’Azur fécondé !
 
Et notre Voie dans la Voie, assomption de l’ornement d’Être, dans la conscience Conquérante,
Vivrons-nous ces jours de tempêtes et d’éclairs où dans l’ivoire se perdra la nue pour mieux contempler notre devoir dans l’action souveraine de l’affirmation d’Être et de Vivre, au-delà des supplices et des mortes pâleurs de la pluie, au-delà des souffrances éveillées comme des putrides langueurs, toujours plus loin de ces rythmes pervers qui inondent notre Terre de leurs fronts en flammes,
Œuvre de la Voie, de notre Chœur lumineuse préhension qui se doit pour que renaisse notre Droit de Vivant !
 
Et nos Actes, dans l’inquisition même des jugements, épure Royale des sens éblouis,
Irons-nous de Sites en Sites, parcourant les lassitudes Humaines pour réveiller l’étincelle de la Foi qui en chacun agonise, attisant ce degré pour en affranchir le cœur afin que d’une palpitation signifiante il ranime l’éclat dans ces regards pétrifiés par la somnolence et l’indignité, le statisme et la convoitise, Éclair vainqueur des rites de la débauche et de ses armes enivrantes façonnées,
Corps de lumière balayant de la surface de la Terre les scories qui idolâtrent leur illusion de régnant !
 
Et nos Dires, espérances tumultueuses car incomprises, les graverons-nous sur des stèles inexpugnables,
Mémoires de nos Âges, et de nos Actes dans la Voie et pour la Voie, écrits de nos sangs au-delà de la supériorité comme de l’infériorité, au-delà de la méprise des faiblesses qui firent des êtres veules et orgueilleux de leur lâcheté les maîtres d’un instant de ces floralies qui nous tiennent lieu d’existence, ainsi pour le respect et par le respect dans l’ordonnance de notre Pouvoir Conquérant,
Libre des contingences mortelles qui diffusent la bassesse lorsque enchaînées aux passions stériles !
 
Ainsi dans le regard Ancestral éveillerons-nous ce Monde à ce Destin fabuleux qui est le sien,
Répons à l’esclavage par le libre dessein du pouvoir d’Être en ses ambitions vécues, éponyme des sources matérielles et spirituelles, répons à la fusion des œuvres naturelles par l’incarnation de l’identité Souveraine et indéfectible de chaque Être Vivant en ses racines, de l’Unité à la multiplicité, répons à la tyrannie des anachronismes élus par le caractère inexpugnable des Existants,
Ainsi et dans l’Œuvre et pour l’Œuvre de voir l’Être Humain s’éveiller à la spontanéité créatrice !
 
Au-delà de cette Citadelle qui semble devoir vaincre nos mémoires et notre réalité Humaine,
Toujours plus loin du mimétisme dirigé qui s’affabule pour mieux convaincre dans le souci de régner sur des morts vivants afin de les mieux dominer, de les mieux partager, de les mieux isoler, de les mieux détruire, toujours plus loin de cette scorie qui laboure sur toutes faces de la Terre dans un verbiage inépuisable de flatterie le sillon de son pouvoir indigne et belliqueux,
Au-delà de cette Citadelle, Babylone des temps vécus que nous détruirons de par la volonté Souveraine !
 
Cette Volonté qui en chacun de nous de quelque racine qu’il soit, au-delà du sommeil éveille,
Rameau vert sur ce Monde que l’on destine à la mort et qui dans un sursaut de volonté verra s’affronter dans un combat titanesque la Vertu contre l’ignominie, la Lumière contre les ténèbres, la Justice contre l’Ignorance, la Beauté contre la laideur, l’Empire de la Vie contre le règne de la mort, Écrin sublime destituant à jamais le souffle qui nous annihile et nous infecte,
Ainsi dans l’Âge d’Or qui frappe à notre porte, attendant de notre éclat la Renaissance de la Vie !
 

 
 


Table

SOUS LE VENT
DE
POUSSIÈRE
 
 
 
La Citadelle
De l’Éveil
De la Race Noble
Dessein du Règne
Cœur de Moisson Nuptiale
Du Courage
De Vaincre
Dessein de l’Orbe
La Destruction
De la Mort
Pour la Vie
Face aux Droits
Dans le Devoir d’Être
Aux Signes en Répond
L’Horizon fertile
Du Renouveau
De l’Orbe Septentrional
Le Chant du Règne
Des Villes nouvelles
Le Cœur du Firmament
Les Règnes Souverains
L’Œuvre de Justice
Des Sites Créateurs
L’Ambre de l’Azur
Le Combat Souverain


A Le Pecq
01/05/1989
01/04/2008

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Vincent Thierry



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