MUTATION TERRESTRE


 
  

MUTATION
TERRESTRE

 

  © PATINET THIERRI ERIC

I
 
LES PLAINTES

 
 

Ainsi de l’enfer partaient des plaintes, présage de l’essence funeste d’un devenir …
 
Tout de larmes en corps d’un oubli, que chante encore, dans l’aube des rides, le fier chevalier …
 
Tout de sel fade, sur l’astre qui marche vers le saule, serment, des abeilles nouvelles, insignes …
 
Tout crispé,  où à la lune mélancolique, se content les rires et les appels d’amour aux parfums intimes…
 
Tout nu, clairvoyant la pure fertilité du vol de l’oiseau migrateur …

 
 
C’était un lit de mousse,
 
Dans son âme limpide, Nature, regardait les hommes avec l’amère certitude qu’au déclin de son aube périrait l’ambre Vie,
 
Songe de colère, elle criait …

 
 
 
Osez me défier
Vous dont la santé fragile
Corrompt éternelles idylles !
Vous de boue en tourbe folle,
Bassesse orgiaque des sols !
 
Autrefois, Victoire,
Embelli d’Amour, mon Nom,
Était Source rayonnante d’Aton !
Maintenant, suis-je l’or
Perle sans anémones le sort !
 
En mon cri, germe mort,
Matière sans matière, l’âge
Aujourd’hui livre l’image !
L’ivresse me ronge en cendre
Pour tombe ouverte m’éprendre !
 
Nuit de soufre,
Hier levain de la semence réelle
De planètes sœurs aux heures belles !
Ambre de grâce au serment sacré,
Sublime, écoute mon Éternité !

 
 
 
 
C’était un lit de larmes où dansaient quelques fleurs en passementeries, dernières au Soleil, sous le rire des Tyrans …

 
 
 
Là,
 
Nue de pustules outrages, le visage lourd et décomposé aux cavernes des rides,
 
La Vie,
 
Sans fanion, se présentait, souillée de pleurs affreux s’écoulant en sources sur les remparts de la Destinée,
 
Vifs d’un cri d’angoisse …

 
 
 
 
Immensité,
L’abîme couvre mon regard morne
Triste du chagrin qui m’emporte !
Détruite, suis-je, par une larme de fer
Fusion auréolée de la mer au vent fier !
 
Prière,
Au souffle du fleuve emprisonné
Que chante mon cœur d’osmose né!
De par le gouffre puissant, jour
En cycle habile d’étreinte l’Amour !
 
Meurtrie,
Par les âges rouges et noirs d’Océans
Tous outrés par les appels du sang !
Fève nue aux âtres parcours d’Or
Où l’Âme enivrée, sort, s’endort !
 
Temple vainqueur,
Barque aux navires d’étoiles,
Aide des siècles, je demande vos voiles !
Pour renaître fertile, cosmique,
L’Espace, miel de la joie Antique !
 
 
 
Là,
 
Traînant son fardeau de malade, agonie du songe divin, cet orbe, ivre, marchait vers le crépuscule …

 
  
  
TOUS NE PLEURAIENT PAS …





Table

 

MUTATION TERRESTRE
 
 
I LES PLAINTES
 
II LE JUGEMENT
 
III MUTATION TERRESTRE

 
  
 

Paris le 06 06 1975
Dernière refonte 21 06 1980
Relecture 03/03/2003

2019
Vincent Thierry


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