DES ÎLES DU CORAIL

Vincent Thierry

Sur la Nébuleuse de La Lagune, la mouvance, par des artefacts, réduit en esclavage des pans entiers de cette sphère, dès lors se heurte à la sagacité des Peuples et au courage de leur humanité liguée contre sa volonté, pour la destituer, ce rescrit retrace leur épopée.


© 2022 PATINET THIERRI ÉRIC
Éditeur : © Patinet Thierri 2022
ISBN 978-2-87782-735-5
ISBN 978-2-87782-733-1
ISBN 978-2-87782-734-8
Texte 309 pages

Livre Imprimé

Livre de poche

Extrait

DES ÎLES DU CORAIL

 © 2022 PATINET THIERRI ÉRIC
 

I
 
Des signes par les temps
 
 
 

Des ataviques perceptions, aux prolégomènes fondant des rives essentielles, l’écume des orbes manifeste ses émotions par les stances et leurs florilèges, dans une haute tenue déniant les mascarades et les sacrilèges, tandis qu’en volutes les féeries sans allusives impertinences se tiennent en aréopages pour vivifier les heures et leurs passementeries d’images, dans une déclamation de strophes propices enrobant les purs rivages de la Voie et de ses talismaniques adages, où se fondent et l’éternité et ses harmonies.
 
  
 

Ganymède se lève dans une prairie de coraux, ses haubans s’enchantent de leur prouesse, et des algues dans ce chant, mûrissent des étraves d’acajou, des pontages de tek et des huniers de palissandre, où des voiles se répondent pour saluer les soleils, aux courses affines, tenant de haut vol les rousseurs des feuillages des cèdres et des quelques palmiers dansant sous la brise.
 
Une frégate ondule sous les arceaux des prestations des eaux montantes, calmes sous la livrée nuptiale des bacchantes, où s’arriment de sages opulences d’armes légères et cuirassées, au contraste familier des semeurs de discorde et impertinents, ici, en rade des traverses, calculant le partage des butins gagnés de haute main par les flots vivaces des Océans antiques.
 
Il n’y a d’effroi dans les ravines des visages en attente, quelques marques seulement des conflits d’hier et de leurs sentences, le verbe est haut, la passion mène ces équipages, et conflue dans leur vivante détermination au gué des nacelles ardentes, plongées dans les fosses abyssales, où gémissent leurs victimes inconsolables de ne pas avoir été à la hauteur des combats.
 
Le capitaine examine cette horde sur laquelle il sait pouvoir compter nonobstant les menaces comme les intempéries, les Nefs impériales d’Arius le grand, fouillant les moindres passages pour ravir les forbans et flibustiers de leur gréement, mais aussi les ouragans, fanfaronnant dans les passes des îlots et sur les houles immenses, où déferlent des aquilons vengeurs.
 
Son second s’éternise, rêveur, comme à l’accoutumée, ne semblant jamais être présent, perdu dans ses rêves de sabords diamantaires, il verse le dû des grivèleries et des outrages, dans de vastes sourires calmant les demandes impétueuses, clamant le plus, là où se montre le moins, suivant les chasses fructueuses, ou non, des périples agencés, planifiés, et consacrés par Ewald, le maître à bord.
 
Se pressent les marins, trop contents malgré leur air renfrogné, de prendre ces pierres dont ils vont abonder les tavernes du Port, et bien plus encore, les tanières des amours tarifés, dans l’ombre de l’onde et des bains de nuit, où les nidations sont charnelles, pas tous d’ailleurs, certains, fidèles à leur penchant, ayant hâte de visiter leur famille, voir leurs enfants, et apporter le réconfort de leurs prises.
 
Déjà chacun s’éclôt dans les ruelles étroites, pour satisfaire ses rengaines, se défaire de ses émotions, et renaître au firmament, le second, Davel, salue son supérieur, le laissant solitaire sur le pont, attendant son épouse et ses trois filles et son seul garçon, pour leur remettre le fruit des larcins, dont il a gardé la part signifiée par la charte, la plus importante mais aussi la plus vitale.
 
Car il ne demande rien pour le carénage des navires, paie rubis sur l’ongle toutes les réparations, et bien plus achète de nouvelles barques, celles indomptables, insubmersibles, souscrivant de donner à l’ouvrage toute sa fiabilité, car ne se dessaisissant devant la géhenne, la domptant, et par le sort accueillant advenant le pillage des vaisseaux marchands, ne pouvant résister bien longtemps à leur aiguillon.
 
Réuni à son présent comme à son avenir, remettant la garde à un volontaire pour surveiller le navire, il se rend maintenant à son domaine, bouleversé lors de chaque retour, mûri, étoffé, de champs de blé et d’orge, de maïs et de préaux de canne à sucre, dont il est fier, cela lui permettant de nourrir les siens mais aussi ses escortes, lors des généreuses randonnées océaniques...


Table

 
DES ÎLES DU CORAIL


 
5 – I Des signes par les temps
37 - II En devenir de la Voie
69 - III L’onde de l’amertume
101- IV D’un brasier serein
133 - V Par les voies maritimes
165 - VI L’orbe talismanique
197 - VII Enseigne de la prêtrise
229 - VIII Des rives participes
261 - IX Du rivage accrescent
293 – Plan de la Nébuleuse de La Lagune
 
297 - Table
 
301 - Œuvres de Vincent Thierry


 

Vincent Thierry
France, Royan
Le 03/06/2022


 

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